SOUCH est l’ unique journaliste-dessinateur de presse de l’ Ile de la Reunion depuis plus de vingt ans. Il a travaillé pour Reunion 1ére et reste actuellement au JIR, Quotidien local
Manifestation contre le pass sanitaire, puis vaccinal, à l’ Ile de la Réunion.
En mars 2020, l’humanité est secouée par une crise sans précédent, générée par l’apparition d’un coronavirus virulent, le SRAS-CoV-2.
Confrontés à une situation inédite et face à la posture du gouvernement dans cette gestion de crise, les français prennent de plein fouet les restrictions sanitaires. Si pour la plupart, les gens s’adaptent et suivent les nouvelles règles imposées, quelques-uns s’interrogent et commencent à s’indigner de la politique arbitraire adoptée.
En janvier 2021, à l’Ile de la Réunion, l’obligation du port du masque pour les enfants à l’école, dès l’élémentaire, en plein été, dans des salles non climatisées, avec une moyenne de 30 °C par classe, déclenche un mouvement contestataire auprès de certains parents.
En juillet 2021, la probable mise en place d’un pass sanitaire, considéré par ses opposants comme une grave atteinte aux droits et libertés fondamentales de l’être humain, suscite une vague de manifestation sans précédent sur l’ile. Les défilés deviennent hebdomadaires. Malgré la colère et l’indignation du peuple, les « résistants », nom qu’ils se sont donnés, restent totalement pacifiques et les déambulations sont positivement animées.
Début 2022, l’instauration du pass vaccinal ranime le mouvement qui s’est essoufflé au fil du temps. Celles et ceux qui restent sont déterminés. Leur phrase de ralliement est « NOU TIEN BO, NOU LARG PA» ( on tient bon, on ne lâche rien )
Un dimanche, veille de la Toussaint, je me suis balladée dans le cimetière de St Leu et ce que j’ y ai vu m’a rempli de joie ; après le vivre ensemble, j’ai rencontré le mourir ensemble.
A l’image de la Réunion, les tombes sont colorées, mélangées et métissées.
Le côté musulman est veillé par les quelques tombes juives, couronné par les chinois catholiques. Les symboles hindous « jouent des coudes » avec les crucifix au Christ bleu.
Les frangipaniers, emblèmes de la connexion à l’au delà, embellissent et embaument ce lieu tellement particulier qu’on pourrait se croire dans un beau jardin créole.
Cet homme créole malbar/zarab, croisé sur mon chemin dans le cimetière, me rappelle l’importance de la tolérance dans la pratique de nos croyances. Encore plus sur l’ ile, ce haut lieu de métissage.
Pour cet homme, il n’existe qu’un Dieu, mais différentes façons de l’honorer et, malgré les connaissances accrues de la nouvelle génération sur le monde, nous semblons régresser dans notre humanité.
Dans ce lieu de voyage ultime, l’humilité et l’acceptation de l’autre tel qu’il est réellement, prennent toute leur dimension. Le monde du paraître, de l’avoir et de l’individualité semble illusoire ici.
Qui sommes nous ? Si ce n’est des êtres de chair, faisant partie d’un tout ! Incarnés pour expérimenter, partager et évoluer avant de repartir … ou renaitre ailleurs selon les croyances.
La mort fait partie de la vie; elle nous oblige à vivre et à comprendre notre mission, notre but, afin de trouver un sens.
Je suis et je vis, ici et maintenant.
Ghandi disait « La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre »
George, arabe israélien chrétien, vit avec sa famille à Bethléem quand la seconde Intifada éclate ( 2000 ) c’est alors qu’il voit s’ériger devant chez lui, le mur de séparation. Quatre ans plus tard, ils se font violemment expulser par des hommes de main armés palestiniens, collaborateurs de l’armée israélienne. George finira à l’hôpital avec un traumatisme crânien et plusieurs points de sutures. Il a 20 ans. Il s’ installe à Beit Jala et commence pour lui et sa famille, le rituel de passage de check point quotidien, car il travaille à Jérusalem.
En avril, mai 2016, l’Esperanza, navire de la flotte Arc en Ciel de Greenpeace a mené une expédition dans l’Océan Indien visant à faire connaître et à s’opposer aux techniques les plus destructrices de la pêche industrielle.
A son bord 35 membres d’équipage et militants venant du monde entier.
La mission principale était de trouver et de collecter un maximum de Dispositifs de Concentration de Poissons (D.C.P)
Les DCP dérivants sont des radeaux équipés de balises satellites autour desquels s’agrègent toutes sortes de poissons, y compris les bancs de thon. L’utilisation massive de ces objets flottants contribue largement à la surpêche actuelle du thon tropical mais aussi d’espèces vulnérables.
Au cours de cette mission, 28 DCP ont été collectés ; l’ensemble des matériaux recyclés ; les balises transformées en lampes solaires et chargeurs, les bouées et cordages récupérés ; le tout redistribué au retour à Madagascar, aux pêcheurs locaux.
Cette campagne a contribué à faire connaître la réalité de ces pratiques de pêche, à faire évoluer la réglementation internationale et à mettre la pression sur les acteurs de cette industrie.
J’avais 12 ans quand le Rainbow Warrior a été coulé et cela fait partie des faits qui ont marqué mon enfance. En grandissant j’ai compris que Greenpeace portait les valeurs qui me sont chères. Je suis devenue adhérente puis militante dès l’ouverture du groupe local de la Réunion en 2013. Grâce à cela j’ai pu partir sur un des bateaux : l’ Esperanza. J’ai embarqué en tant que commis de cuisine volontaire. Faisant partie intégrante de l’équipage, j’ai alors pu photographier de l’intérieur la vie et le travail des activistes à bord pendant mes cours moments de pause. Ce que j’ai vu et vécu m’a remplie de joie et d’optimisme. Tout comme le Colibri, il est important que chacun fasse sa part …
Quand la transmission de la vie est confrontée à l’alcool, la grossesse devient un risque aux conséquences parfois dramatiques. Dix mères, des départements de la Réunion et du Nord de la France, témoignent de leur histoire de dépendance dans un livre « Miroir de verres » écrit par Reine Marie PAYET, édité par REUNISAF en 2009, association qui lutte contre le Syndrome d’Alcoolisation Foetale. Les portraits, parfois anonymes, sont là pour illustrer leur récit.
Le Saint-Sépulcre est, selon une tradition chrétienne, le tombeau du Christ, c’est-à-dire le sépulcre, où le corps de Jésus de Nazareth aurait été déposé au soir de sa mort sur la Croix .
L’ordre des Frères mineurs , dont les membres sont couramment appelés franciscains, est un ordre religieux catholique né en Italie sous l’impulsion de saint François d’Assise en 1210. À l’imitation du Christ, les membres tentent de vivre une vie de grande pauvreté et de simplicité évangélique. Envoyés en 1217 par leur fondateur, les Franciscains ont été les seuls à assurer pendant des siècles une présence chrétienne permanente en Terre sainte. Les pèlerins les connaissent surtout comme les gardiens du Saint Sépulcre, au nom de l’église catholique. Parmi les célébrations liturgiques quotidiennes, il y a la procession durant laquelle ils visitent et encensent tous les autels et toutes les chapelles du sanctuaire en accompagnant la visite par des chants et des prières.